Evénements "La librithèque"

29 juin 2024 : Magali Garnero

Pour conclure sa première année, La Librithèque a eu l’honneur d’accueillir Magali Garnero pour échanger sur l’impact du numérique libre sur les associations. Magali est présidente de l’April, membre du Comité directeur de Framasoft et membre de Parinux. Elle est gérante d’A Livr’ouvert (https://www.alivrouvert.fr/) et libraire de formation, elle est propriétaire de sa librairie depuis 2005. Elle est activement impliquée dans la promotion des libertés numériques et des initiatives open source. Son action se concentre sur la défense des libertés individuelles dans l’espace numérique et elle encourage les gens à prendre le contrôle de leur présence en ligne.

Après un bref rappel sur la définition du logiciel libre, Magali a introduit sa présentation des associations dans lesquelles elle est investie en présentant le site l’Agenda du Libre (https://www.agendadulibre.org/) et en rappelant que ce site contient une carte permettant d’identifier les acteurs du libre dans un environnement donné.

Elle a enchaîné sur la présentation de l’April, dont elle est présidente. Créée en 1996, l’April (https://april.org/) est la principale association de promotion et de défense du logiciel libre dans l’espace francophone. L’association a pour mission de promouvoir le logiciel libre auprès du grand public, des associations, des professionnels, des acteurs et des pouvoirs publics. A cette occasion elle a insisté sur la différence entre le « plaidoyer politique » mis en œuvre par l’April et le lobbying utilisé par des organisations privées.

 

Ensuite est venu le tour de Framasoft (https://framasoft.org/fr/) est une association française à but non lucratif dédiée à la promotion du logiciel libre et de l’éducation populaire. Il s’agissait au départ d’un réseau qui est devenu une association en 2004 pour mieux gérer ses besoins et ses ressources techniques croissants. L’organisation est connue pour ses projets de collaboration et ses initiatives communautaires. Malgré sa structure maintenue volontairement légère (39 membres, 11 salariés) elles mène de nombreux projets.

Suite à sa campagne « degooglisons internet » et pour faire face à la croissance des utilisateurs de ses services en ligne, Framasoft a lancé le réseau des « chatons » (Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires) (https://www.chatons.org/) qui fédère des structures proposant des services en ligne libres, éthiques et décentralisés afin de permettre aux utilisateus de trouver rapidement des alternatives respectueuses de leurs données et de leur vie privée aux services proposés par les GAFAM.

En direction des associations, Framasoft et Animafact ont lancé le projet « Emancip’Asso » (https://www.emancipasso.org/) qui propose un annuaire des prestataires potentiels et une communauté pour partager les expériences et propose pour les petites associations « Framaspace » (https://www.frama.space/abc/fr/), un environnement de travail collaboratif dans le « cloud ».

Pour finir sa présentation, Magali présente « paheco » (https://paheko.cloud/) un logiciel libre de gestion d’association, anciennement connu sous le nom de Garradin. Développé en 2012, il a été conçu pour répondre aux besoins des petites et moyennes associations, en offrant des fonctionnalités adaptées à la gestion comptable et administrative. Le nom “Paheko” signifie “coopérer” en maori, reflétant ainsi l’esprit collaboratif de son développement.

La présentation a servi à amorcer un échange entre les participants et Magali. Il a été évoqué :

  • Infomaniak Network, prestataire ce cloud éthique localisée en Suisse.

  • Les solutions éthiques en terme de smartphones (Murena, Fairphone…) Sur ce sujet, il est évoqué le site https://exodus-privacy.eu.org/fr/ qui recense les trackers embarqué dans les applications Android.

Pour conclure, Magali nous rappelle l’existence du collectif Regards Citoyens qui est une association constituée de citoyens de tous âges et régions, tous bénévoles, qui se sont rencontrés sur Internet dans un désir commun de proposer un accès simplifié au fonctionnement de nos institutions démocratiques à partir des informations publiques. (https://www.regardscitoyens.org/)

27 janvier 2024 : Garlann Nizon

Pour le second événement du cycle « La Librithèque », le Fabrico a eu le plaisir d’accueillir le samedi 27 janvier Garlann Nizon pour un échange sur les communs numériques. Connue localement comme coordinatrice du réseau des espaces publics numériques (EPN) de Drôme et d’Ardèche, elle déploie ses compétences au sein de nombreuses autres structures (entrepreneure salariée de la scop Solstice, réseau des éclaireurs numériques, Hub Inaura, coopérative nationale La MedNum…). La députée de Valence, Mireille Clapot, était aussi présente.

Après avoir rappelé la définition des logiciels libres et des communs, Garlann insiste sur la gouvernance d’un commun, qui fait la différence entre un simple logiciel libre et peut permettre d’en faire un commun numérique.

Après un rappel des communs traditionnels, Garlann nous a classifié les communs numériques

  • logiciels et systèmes d’exploitation,

  • Commun numérique de connaissance (wikipédia, bases de données…).

A cette occasion, Mireille Clapot fait part de son incompréhension des règles de gouvernance de wikipedia qui lui interdisent de contrôler pleinement le contenu de l’article la concernant sur l’encyclopédie collaborative.

Garlann a ensuite évoqué la relation étroite entre Internet et les communs numériques et insisté sur leurs avantages, avant de rappeler l’engagement de la UE en leur faveur.

Pour conclure ce panorama des communs numériques, Garlann a approfondi pour les participants le concept d’Open Data (données ouvertes) en en rappelant le rôle central des données dans l’espace du numérique.

Cela a entraîné le débat sur les données privées versus open-data. Nos données de santé anonymisées (par exemple) alimentent ainsi les bases de données ouvertes de santé au profit de la communauté scientifique.

Le second sujet ensuite débattu concernait la numérisation de l’administration qui pose des difficultés aux exclus du numérique. Il semblait évident pour toutes et tous que les pouvoirs publics qui forcent à l’usage du numériques pour les démarches administratives se doivent en retour de développer les espaces de médiations numériques.

La matinée s’est finalement conclue par un verre pris en commun !

9 septembre 2023 : Louis Derrac

Le samedi 9 septembre 2023 (dans le cadre de « la fête des possibles »), le Fabrico et ses invités étaient heureux d’accueillir Louis Derrac pour une matinée d’échanges autour du numérique libre. Louis est un acteur et un militant de l’éducation au numérique depuis 2012, indépendant depuis 2018. Il agit principalement comme consultant, concepteur/chef de projet et formateur. Se concentrant sur l’éducation et le numérique, il milite pour une certaine idée de l’éducation au numérique, et pour un numérique alternatif.

Sur le thème des enjeux du numérique libre et éducatif, Louis a abordé principalement les questions suivantes :

  • qu’est ce que le libre numérique ?

  • Pourquoi est-ce un sujet d’actualité ?

  • Comment la société doit s’en emparer ?

  • Quels enjeux éducatifs ?

  • Quelles perspectives pour le numérique libre ?

Le dialogue s’est poursuivi autour d’un apéritif dans la cour du Fabrico. Il a en particulier porté sur le contresens de vouloir imposer des solutions libres. Ce moment de détente a été l’occasion pour Louis d’aborder son concept de « numérique acceptable ».

Pour retrouver la vision de Louis Derrac, vous pouvez consulter son site (https://louisderrac.com)

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